un autre choix

Horreurs ou bienfaits ?

Notre conscience physique individuelle ordinaire est entièrement convaincue d’être séparée, d’être isolée : pour elle en fait, être séparé est synonyme d’être soi.

Cette séparation, qui nous permet de nous affirmer, de conquérir et d’acquérir, devient un poids et une peine dés que l’on connaît la détresse, l’abandon, la perte, la fatigue, ou le besoin : alors nous sommes comme un animal prisonnier d’un espace clos, sans communication directe avec l’autre – quelque autre que ce soit, une personne humaine, un dieu, un espace, ou une force.

Nous connaissons alors la solitude.

Notre isolement nous expose à la peur et à la douleur, notre séparation nous met à leur merci.

La peur, comme la douleur, peuvent nous dominer, à tel point que nous ne sommes plus conscients de rien d’autre : notre espace personnel est envahi, il n’y a plus aucune issue, aucun recours, autre que la mort, l’extinction de toute possibilité d’éprouver quoi que ce soit.

Parfois pourtant, il reste une trace, un mot, une image, un lien – qui devient la seule chose au monde : ceci se produit lorsque la force de caractère a été cultivée.

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Que reste-t-il de notre développement moral ou de notre expérience spirituelle, lorsque nous sommes soumis aux sévices du tortionnaire ?

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Nous avons pu constater à présent que, plus la relation de notre conscience physique avec l’axe intérieur s’établit, et plus la qualité de nos réponses à toute stimulation extérieure – que ce soit une pensée ou un choc, un évènement ou une attraction, un appel ou une sensation – change de nature.

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