un autre choix

Il semble bien, en effet, que dans ce monde physique, la qualité de nos choix – des fins comme des moyens – génère comme une sorte de dynamique élective qui influence les circonstances dans un sens ou un autre. Des choix égotistes, des choix exclusifs, des choix destructeurs amènent immanquablement à d’autres choix analogues qui éventuellement précipitent la conscience individuelle dans des situations de plus en plus contraires à l’harmonie. Nous voyons que l’observation et l’apprentissage doivent se faire en amont, dans le détail des prémices initiales qui se présentent à chaque conscience individuelle : c’est la seconde évidence qui est mise à jour.

La base vivante de cet équilibre et de cette harmonie entre l’être intérieur et les choix de la vie individuelle doit être établie le plus tôt possible dans l’existence physique de chacun.

Mais nos sociétés contemporaines, nos groupements, nos villes, nos milieux sociaux n’offrent guère l’environnement favorable à cet impératif.

***

Cet environnement favorable a-t-il jamais été effectivement activé, sinon en de très rares situations privilégiées ?

A-t-il jamais été intégré dans une société humaine vivante terrestre ?

Nous n’avons que des bribes lumineuses du temps des rishis védiques pour nous situer dans un passé de l’humanité encore relativement proche (qu’est-ce qu’une dizaine de milliers d’années quand on considère le progrès accompli en une vie) : eux qui cherchaient à ouvrir le Roc pour retrouver le Suprême ici-même, dans la matière…

Car il ne s’agit pas d’un enseignement moral, même le plus sublime : nous avons vu comme l’exclusivisme de la morale la plus haute inévitablement appelle l’exclusivisme correspondant de la force vitale la plus dépensière.

Il s’agit de la Conscience véritable, libre de toutes les contradictions, unique en chacune de ses manifestations, infinie, embrassant tout.

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