un autre choix

compréhension des besoins réels est ignorante, que nos sciences les plus accomplies sont ignorantes, car nous avons réalisé maintenant que la vraie connaissance doit être directe et infaillible, que la vraie connaissance ne peut émaner que d’une conscience d’unité.

Notre propre chemin individuel, nous en avons maintenant l’expérience, ne s’éclaircit que lorsque nous pouvons offrir notre volonté séparée à la conscience-force et à son impulsion centrale. Une étrange perspective se présente à nous : pour pouvoir nous unir à cette conscience – le Vrai, le Juste et le Vaste, « Satyam Ritam Brihat » -, il nous faut accepter de quitter le rivage de ce que nous avons su ou cru savoir, de toute la connaissance acquise et de toutes les données reçues et, en quelque sorte, de redevenir un infant.

Il nous faut abandonner les amarres, il nous faut réellement nous en remettre à Cela Qui Est.

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Mais cette question de la fin et des moyens, nous ne pouvons la voir clairement, car elle est dans l’ombre de la mort : la mort la couvre et la corrompt.

En effet, c’est la mort qui nous convainc que nous sommes seuls – avec elle – dans l’univers, que nous sommes livrés à nous-mêmes – et à elle – pour tous nos choix et que nous ne pouvons attendre aucune aide de nulle part, car il n’est aucune autre réalité que cette réalité physique gouvernée par sa loi.

La mort demeure le maître incontesté du monde physique.

Il nous est permis de rêver, d’entretenir l’illusion d’être au service de l’humanité ou de grandes causes altruistes qui survivront à notre existence personnelle.

Nous sommes même autorisés à nous élever dans des domaines plus éthérés et à nous y ouvrir à des états supérieurs à celui de notre conscience ordinaire, mais en ce qui concerne le monde physique la loi gouvernante ultime et inaltérable demeure celle de la mort.

Nous avons loisir de nous satisfaire et de nous conforter d’une conduite éthique irréprochable, mais il nous est prouvé tôt ou tard que cela aussi n’est qu’une vanité infructueuse.

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