un autre choix

Les chaînes des choix

En observant le monde, du proche au lointain, en examinant la nature de chacune des crises qui le secouent et le traversent, qu’elles soient locales ou plus générales, en contemplant les problèmes qui se posent à l’humanité aujourd’hui – dans la clarté limpide et tranquille de regard intérieur -, il nous devient possible de saisir une sorte de solidarité négative. Des problèmes qui rationnellement nous apparaissaient comme d’ordres différents – et nous avons avec une ingéniosité infatigable nommé les catégories et les familles et les classes où situer chacun de ces nœuds à résoudre -, se montrent à l’examen plus attentif comme intimement liés et contigus. Nous avons de nos jours tout un vocabulaire pour nos maux et nos douleurs et nos plaies humaines, de même que nous pensons disposer d’une armada de méthodes prouvées pour tenter de les traiter en définissant leurs causes - nous avons la démographie et l’économie et la sociologie, l’ethnologie et la psychologie et la politique et autres « appellations contrôlées » pour aborder les terrains supposés de ces misères d’être, sinon les conquérir. Mais à présent il nous semble qu’il nous faudrait un véhicule « interdisciplinaire » pour promener ce faisceau de conscience dans toute notre expérience humaine, au lieu de s’en remettre aux instruments faillibles qui sont eux-mêmes largement responsables de cette condition.

Peut-être se trouve-t-il une interrogation qui puisse vibrer dans tous ces domaines également et les éveiller à une autre nécessité ?

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Par l’action de la conscience-force une grande vérité commune et constante et omniprésente nous apparaît maintenant, dans le tissu tout entier de notre humanité : cette vérité est que chaque misère est l’effet de choix antérieurs.

Non pas seulement dans notre expérience personnelle et « karmique », mais partout et en tous points de l’expérience collective de l’être humain.

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