un autre choix

Aucun de ces aspects ne peut être cité pour justifier nos vanités ou nos lâchetés.

Tant que l’élément d’ego n’est pas entièrement dissout, ni son mode absorbé, ni son habitude défaite, dans la conscience vivante de l’unité, l’effort personnel reste indispensable : le sacrifice, au sens de l’offrande de tous nos mouvements, de tout notre être et de toute notre conscience physique doit être mené dans l’instant et le tissu même de la vie.

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Le désir de posséder ou d’être possédé ne peut s’animer que par la séparation : comment voudrait-on posséder ce qui est soi-même, inaliénablement ?

Alors, aussi longtemps que nous croyons pouvoir bénéficier de cet état de séparation pour notre développement personnel, nous demeurons susceptibles de possession – de volonté de posséder ou d’appartenir.

Chacun de nous peut observer, lorsque le faisceau d’un discernement intérieur commence d’opérer dans les replis de notre nature, les emprises auxquelles nous sommes assujettis.

Chacun de nous pourra identifier telle ou telle obsession – tel « besoin » particulier auquel on revient comme à un aimant, quelle que soit notre discipline, et qui indique la marque d’une force parasite. Là où se placent ces prises dans notre conscience physique, sont les brèches qui nous exposent et nous rendent vulnérables, compromettant l’intégrité de la personne humaine et l’ouvrant aux attaques.

La puissance de ces parasitages est immédiate et déjoue toutes nos pratiques morales et nos austérités.

Ces énergies se moquent aisément de nos ambitions éthiques ou spirituelles, car elles peuvent nous ramener instantanément à l’état de créature.

Nous sommes des jouets et des pantins dans leurs courants et leurs tourbillons dont le pouvoir et l’ampleur atteignent d’autres mesures.

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