un autre choix

l’offrande courageuse de nos actes, tandis que l’autre exigera de nous l’obéissance servile et la conformité.

Mais les lignes ne sont que rarement tracées si clairement et, le plus souvent, il nous faut naviguer entre toutes sortes d’écueils, un brouhaha et un désordre de valeurs et d’influences et de motifs et d’intentions plus ou moins subtiles et de routines ou d’harmonies plus ou moins dignes de confiance.

Et la confusion commence en nous-même.

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Car au sujet du bien et du mal, existent des approches différentes, probablement complémentaires.

L’une d’elles se réfère au choix originel de liberté : ce serait par les chemins de la liberté que la manifestation dans son ensemble comme en chacun de ses éléments choisirait l’unité et, sur cette voie, toutes les contradictions possibles devraient être explorées et seraient nécessaires à la réalisation éventuelle de la plénitude et de la joie d’être.

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Par la pression intérieure sur notre nature personnelle, nous avons pu acquérir une abondante évidence de notre participation à la résistance et de notre complicité tacite avec la contradiction et l’opposition - de la part d’obscurité qu’il nous incombe d’apprendre à présenter et offrir au changement. Ne serait-ce que par le nombre de fois où nous préférons accueillir et entretenir, sinon satisfaire, un désir ou un autre, nous retranchant de ce fait d’une réceptivité de la nature au progrès de la conscience, nous contribuons à préserver le statuquo.

Ce n’est pas que tel ou tel désir soit foncièrement « mauvais », c’est simplement qu’il n’est pas offert à la conscience, car nous sommes convaincus qu’il ne pourra être exaucé ou satisfait que si, en quelque sorte, nous le gardons abrité – séparé.

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