un autre choix

Les champs de l’évolution

Durant ces millénaires les religions, comme à leur manière les diverses poursuites dites spirituelles, nous ont subconsciemment persuadés d’une sorte de droit à certaines espérances : récompenses d’une bonne conduite, repos, retour au bercail, libération ? Nous réalisons cependant, chemin faisant, qu’une ouverture à cette conscience d’unité, immanente en tout, transcendant tout, embrassant tout et guidant l’évolution, n’équivaut en rien à quelque glorieuse accession d’un état béatifique.

Il s’agit en fait d’un grand travail – d’un service et d’un devenir progressif dans le monde.

Oui, il y a la promesse et la certitude d’une plénitude ici-même, dont nous est déjà donnée la prescience lorsque l’ego se tait, ou même, parfois, se prosterne devant la présence – et que l’on goûte un instant à la joie légère et dense à la fois de ne plus porter aucun poids.

Il s’agit aussi d’une bataille, d’un combat : les résistances et les oppositions nous dépassent personnellement de toutes parts.

Lorsque, par incapacité constitutionnelle, ou à cause d’insincérités persistantes dans notre nature, nous sommes périodiquement exilés de cette étreinte, nous sommes placés devant les forces qui refusent ce progrès de conscience. Car nous observons ceci : un peu comme si nous étions effectivement marqué « ennemi potentiel », ces forces semblent bien se tenir à l’affût de toute défaillance ou affaiblissement de notre part, de toute relâche ou de toute indulgence, prêtes à frapper, à meurtrir, même à tuer.

Est-ce une sorte de folie égotique qui nous saisit, ou sommes-nous réellement visé ?

Et pourquoi ?

A l’improviste l’acte est commis, parfois au travers d’autrui et parfois comme un accident, une chute, un glissement physiques.

Quel est l’enjeu ?

Est-il question de la Terre, de sa domination ?

153