un autre choix

Alors, voilà.

D’abord et avant tout, nous sommes des créatures physiques et nos certitudes sont, d’abord et avant tout, physiques.

Ce que nous savons physiquement, nous le savons avec certitude.

Il s’agit de faits vérifiables, qui ne souffrent aucune exception.

L’objet que je serre et tiens dans ma main, si j’ouvre la main et le lâche, je sais que cet objet va tomber, qu’il ne peut que tomber.

C’est un savoir physique.

Mon corps connait cette loi de la gravité, l’une des lois physiques qui régissent la conduite des corps et des objets physiques dans l’atmosphère de la terre.

Et si l’on m’explique justement que cette loi cesse d’agir en dehors de l’atmosphère de la terre, où règne l’apesanteur, mon corps peut non seulement le comprendre, mais le savoir et presque l’éprouver.

Mais, parmi ces savoirs physiques, parmi ces certitudes corporelles il y en a une qui domine les autres en ce qui nous concerne.

C’est celle de notre disparition physique individuelle = chaque corps humain vivant va mourir.

Alors que le corps peut se situer en relation avec les lois qui gouvernent l’atmosphère physique de la terre, il n’a aucun recours, aucune marge, aucun choix devant sa propre fin, sa propre cessation et disparition, effectuées par une force sur laquelle il ne peut exercer aucune prise ni aucune influence.

***

Alors, voilà.

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