un autre choix

De la sorte nous a été inculquée la certitude que, pour obtenir une quelconque maîtrise d’autrui, il est nécessaire d’une part de le terroriser et, d’autre part, de le lier par des règles et des rituels astreignants – remplacés ici et là par les multiples devoirs du « bon camarade » -, afin d’étouffer toute survivance d’une aspiration à la liberté de marcher et de devenir. Aujourd’hui, à tous ceux d’entre nous dont la capacité individuelle de choisir a été si longtemps bridée, sinon éteinte, est présenté le modèle magique d’une existence heureuse parce que confortable dans sa jouissance méritée des biens acquis : les chemins sont tracés, les embûches cernées, les moyens désignés et la manière même de jouir est prescrite.

Mais à qui aujourd’hui profite cette domination du plus grand nombre ?

Les nations mêmes sont assujetties à cet ordre !

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Nous avons donc, dans l’ensemble, négligé de développer une volonté claire, forte et libre des influences extérieures, comme nous avons, dans notre majorité, laissé à d’autres la tâche incertaine de développer un discernement mental, intellectuel et moral capable de tracer des chemins de conduite pour tous. D’ailleurs, si nous nous y essayons, il semble que la raison ne puisse jamais conclure dans aucune direction ni à aucun sujet, car sa nature même l’oblige à argumenter pour chaque « côté », chaque option, chaque position.

Il y a-t-il un ressort d’éveil qui nous soit, êtres humains de ce jour, accessible et praticable ?

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Lorsque l’on fait venir l’axe intérieur dans le monde, comme une prière verticale qui s’avance debout, nous emplit et nous aligne dans un silence vibrant, tout change instantanément de valeur et l’on éprouve une sécurité qui est proche de l’extase, comme si nous étions pris dans un glaive d’amour immobile, et nous sentons monter les larmes de la gratitude, dans un calme que rien, à cet instant, ne saurait altérer.

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