un autre choix

D’aucuns nous affirment que la notion même de choix – qu’il puisse y avoir une possibilité quelconque de choix individuel – est une illusion, puisque une force supérieure à tous nos actes et toutes nos velléités, ici nommée « destin », là nommée « fatalité », déciderait de tout.

Peut-être.

Mais n’y a-t-il pas, au-dessus de cette loi du destin, une plus grande Force de conscience ?

Qu’il s’agisse d’un choix pratique ou d’un choix émotionnel, intellectuel ou moral, nos critères de référence sont si limités et notre compréhension de la réalité si tronquée et si partiale, que nous ne pouvons que douter de la justesse de nos choix. Nous ne possédons ni la connaissance ni la vision des conséquences et des répercussions de nos choix, nous sommes même le plus souvent incapables de déterminer lequel des choix possibles devant nous aurait les effets les plus bénéfiques pour le plus grand nombre – ce qui serait un critère déjà plus honorable que celui de notre exclusive satisfaction. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’autoriser, ou non, l’expression d’un élan, d’un désir, d’une impulsion, comme lorsqu’il s’agit de rassembler et d’accorder les énergies pour entériner et cultiver un engagement dans une action ou un service qui dépassent de tous côtés notre vie personnelle, les termes du choix nous deviennent un peu plus intimes et significatifs. Et lorsqu’il s’agit de soutenir, d’affermir, d’encourager et de nourrir une aspiration vivante au progrès et au développement de la conscience, alors la qualité même du choix semble en grandir et pouvoir embrasser dans sa marche tous les moindres choix que nous présente l’existence.

Comme si, la flamme centrale s’étant animée, une réponse d’un feu semblable à elle s’anime en toute circonstance, comme l’indication du chemin.

Nous devenons alors conscient d’une autre source de discernement et de choix.

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