un autre choix

Mais ceci est la moindre contribution que nous puissions et devions faire à l’unité nécessaire pour la cohésion du groupe.

Car il ne peut s’agir d’un assemblage perfectionné de personnalités plus ou moins rudimentaires dont les angles tout à coup s’emboîteraient et les voix s’accorderaient et les volontés s’entendraient sur une direction commune.

L’unité est un progrès de conscience.

Si des situations plus extrêmes parfois nous obligent à souhaiter ce progrès et même à nous y ouvrir plus concrètement, il faut pourtant, pour qu’il s’accomplisse et se réalise dans notre nature et notre conscience physique, que tout notre être éprouve le besoin de la Conscience véritable, en laquelle l’unité est un fait – un fait absolu, éternel et illimité.

***

Nous avons, en travers de notre route, non seulement les sédiments d’une subconscience personnelle et individuelle mais ceux d’une subconscience collective – celle de notre terroir, de notre classe ou notre caste, de notre peuple ou notre nation, puis de notre race, chacun de ces degrés se logeant en nous à mesure que nous devenons conscients des entités correspondantes. Et nous avons, souvent à l’encontre de notre raison ou de nos professions de foi, les réponses spontanées de nos corps, qui sont elles-mêmes déterminées par d’anciens chocs ou des situations et des évènements qui nous ont marqué plus particulièrement dans l’enfance de cette vie, lorsque les défenses n’étaient pas encore formées.

Il ne s’agit pas là de la conscience véritable du corps mais de notre substance vitale la plus matérielle.

Cependant, il y a des souvenirs que cette vie seule ne peut expliquer, souvenirs qui sont comme gravés, inscrits dans notre corps – mais où ?

La terreur qu’il nous arrive parfois, soudainement, de ressentir, une terreur sans fondement que nous puissions déceler, est-elle une mémoire du corps – non plus de ce corps individuel, mais du Corps humain, ou bien d’autres corps que nous avons habités ?

140

Made with FlippingBook flipbook maker