un autre choix

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Aujourd’hui – en ce jour de l’an 2015 –bien des phénomènes sans précédents se produisent un peu partout sur la Terre.

Si l’on peut observer, de Ouagadougou à Toronto à Belgrade à Canberra à Shanghai à Colombo, à Caracas, Tanger et Detroit, Istanbul et Lucknow, la même posture du corps et la même expression faciale un peu absente, absorbée et ravie à la fois de tous ces êtres qui simultanément sont penchés su l’écran de leur portable, pouvons-nous aisément en déchiffrer le sens évolutif pour l’espèce tout entière ? S’agit-il d’une sorte d’émancipation générale par le moyen d’un accès individuel direct et pratiquement constant à tout ce qui peut distraire, amuser, occuper et plaire et permettre à chacun d’affabuler à loisir et de virtuellement s’aventurer ?

Sans bouger, sans aucun effort, par magie ?

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Il y a bien, effectivement, une sorte de justice : car le plaisir et la versatilité d’expérience qui étaient le privilège du petit nombre sont maintenant multipliés en partage pour le plus grand nombre et chaque individu, quelle que soit son origine sociale, peut y gouter et s’extraire de la routine, de l’ennui ou de la fatalité de l’existence qui lui a échu. Car pour la majorité des individus, le lieu et les circonstances de la naissance sont presque accidentels : il faut à cet être intérieur de nombreuses expériences pour se développer et pour que son influence puisse commencer à s’exercer sur le monde physique. Nous avons appris, découvert et vérifié à maintes reprises à présent que l’évolution de la personnalité extérieure et celle de l’être intérieur ne sont que rarement concomitantes, car ce développement des capacités vitales et mentales de la personne physique n’est nullement le signe ou la preuve d’un développement de la conscience intérieure, bien qu’il puisse la servir dans le monde.

Etre membre d’une classe, d’une caste, d’une société, d’une ethnie, d’une race n’est donc pas généralement l’effet d’un choix conscient, bien que l’expérience elle-même - qu’elle soit

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