un autre choix

La matière du Suprême

En présence de ce regard, de cette autre nature, de cette source claire, par son rayonnement si discret – si humble – et si libre de nos biais et de nos préférences, il se produit un déplacement de l’importance et de la valeur des « choses ». Des faits, des situations, des états et des conditions auxquels nous n’accordions qu’une attention très aléatoire, ou que nous prenions pour acquis, se chargent d’un sens, d’un message ou d’un appel que nous avions ignorés. Et nous réalisons que les notions et les concepts que nous colportons de-ci de-là sans y réfléchir ont perdu toute signification profonde du point de vue de notre expérience et qu’il nous faut apprendre à les vérifier directement. Autant nous sommes capables de maintenir le contact avec la présence et autant nous échappons à la formation terrestre qui détient l’humanité dans son enceinte et, par cet autre regard et cet autre sens, sentons, voyons, comprenons, que tout, absolument tout, est sacré. C’est-à-dire, nous référant à la conduite analytique, que tout existe simultanément dans cette formation astreignante, réduit à trois dimensions et la proie de tous les opposés, - et dans sa dimension véritable, souveraine et sacrée.

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Ce renversement, ou ce rétablissement, est d’autant plus bouleversant que nous nous tournons vers « le bas », vers la nature physique et matérielle de la Terre, et vers le corps.

Cette nature matérielle que nous avons méprisée, exploitée, maltraitée, mésusée, avilie, abîmée – cette matière, nous le réalisons maintenant, EST le Suprême.

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Il y a le grand Serpent de l’évolution qui se mord la queue : issu de la matière la plus matérielle il s’élève à travers les degrés et les plans de la conscience pour retourner à sa base et la saisir.

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