un autre choix

Comment relier ?

Dans notre conscience physique et notre identité définie par nos parents, notre société, nos aptitudes et nos traits, notre caractère et notre parcours, nous sommes donc, plus ou moins bien et avec plus ou moins de bonne grâce, encastrés dans un genre ou dans l’autre : nous y sommes assignés, pour la durée du séjour. Il nous faut nous en reculer, soit par l’action brutale de circonstances extérieures à notre volonté, soit par une difficulté persistante à nous adapter, pour seulement aborder la question de la liberté de l’être face à ce déterminisme. Pourtant, lorsque ce souffle intérieur vient se propager – mystérieusement – dans notre nature habituelle, ce recul se fait sans y penser : il devient évident que nous pouvons être ceci, comme nous pouvons être cela.

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De même, ce que nous appelons « tempérament », qu’il nous faut qualifier lorsque nous souhaitons décrire ou définir l’une de nos natures extérieures – l’une de nos personnalités -, ne semble plus avoir cours lorsque nous rejoignons cette source. Il s’y trouve certes une sorte d’affinité plus soutenue pour l’une des grandes avenues d’élaboration dans le monde – la connaissance, l’action, l’expression, la perfection détaillée -, mais sans aucune exclusivité ni limitation de soi dans le devenir.

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A travers les innombrables vicissitudes du périple, la conscience se développe particulièrement lorsqu’un progrès soutenu se produit, dans quelque domaine ou direction que ce soit.

Plombés, enlisés par la condition ordinaire de la créature humaine, les occasions de progrès qui se présentent dans nos vies sont le plus souvent linéaires : elles demandent une poursuite persévérante dans une même direction.

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