un autre choix

identiques – et, si la mort ne nous guettait sans relâche, chacun pourrait découvrir son unique équilibre et son unique harmonie et rencontrer l’autre à égalité.

Toute oppression défigure et dénature aussi ce qui est opprimé : la liberté est un long apprentissage.

Il est alors nécessaire de saisir où se tient l’intégrité de la personne, qui n’est d’aucune manière déterminée par le rôle que cette vie nous a assigné et contraint à remplir.

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C’est à chaque flambeau en devenir d’incliner consciemment, par un mouvement de plénitude original, vers une expression plus prononcée d’une approche ou de l’autre.

Toute la gestuelle archétypale de nos rôles est dans nos vies humaines une représentation symbolique de ce que nous sommes dans nos natures véritables – libres de la mort et de ses masques. Les bras de la mère qui soulagent et réconfortent et protègent, la main de l’ami et compagnon qui partagera tout, l’étreinte de la sœur qui comprend et qui sait, celle du père qui bénit et fortifie – ainsi l’univers s’exprime pour chacun, par chacun de nous.

Identifiés à l’ego, rivés au lopin cloisonné du genre et du rôle, nos mouvements et nos actes sont déterminés, motivés, intéressés et intentionnels.

Dans la présence de cette autre nature – intérieure, qui échappe à tout contrôle, défie toutes les règles et transcende les instruments -, tout mouvement de l’existence est une conjugaison de l’acte d’aimer.

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Immuablement soutenir – voir et concevoir, initier et insuffler.

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