un autre choix

Sommes-nous seulement homme, seulement femme ?

Que sont ces deux modes d’énergie complémentaires au regard de la personne intérieure ?

Ne doivent-ils pas être peu à peu intégrés en chaque étoile ?

S’ils nous semblent encore irréconciliables en un même et seul être individuel, encore liés à leurs destinées respectives, n’est-ce pas la mort qui nous persuade de leur différence existentielle ?

Nous ne sommes convaincus de leur irrémédiable altérité que parce que nous sommes convaincus de la mort.

Ce regard du dedans qui peu à peu affleure en notre existence encore si précaire, ce regard qui traverse nos morts, ne peut être trompé : car la mort du corps n’est là qu’une pause, une période intemporelle d’assimilation essentielle. C’est la mort qui cause ce vide de l’incomplétude, ce manque de l’autre, c’est la mort qui aiguise la douleur de la séparation des rôles et des énergies, c’est la mort qui est en nos vies l’auteur de nos drames. Il nous faut pourtant apprendre à franchir le gouffre en nous-même et découvrir en nous-même le moyen évoluteur, au-delà de nos identifications successives, de réunir les deux pôles, en chacun uniquement.

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Aujourd’hui, presque à la faveur du chaos et du désarroi des mentalités et des cultures, livrées à un questionnement sans précédent, toute une gamme d’identités peuvent enfin s’affirmer, qui jusqu’alors étaient généralement réprimées ou forcées dans les moules de nos conventions. La séparation des deux pôles en deux genres humains – dont le mariage et la rencontre biologique constituent la sauvegarde et la garantie de préservation de l’espèce face à la mort physique – a exercé une oppression continue sur les individus.

Chaque corps est pourtant unique, en chaque individu d’un genre ou de l’autre les proportions et les associations et les propriétés des deux pôles sont uniques, il n’y a pas deux compositions

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