un autre choix

C’est comme une autre vie plus profonde qui se reconnaît ici et là dans cette vie.

Et, par elle, c’est comme une autre carte du monde qui s’éclaire, discrète, tranquille et sûre comme le souffle et le battement des étoiles.

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Et que signifie, là, d’être un homme ou d’être une femme ?

D’être un enfant ou un vieillard ?

Un richard ou un vaurien ?

Que signifie, là, d’être Kurde ou Bantou, pêcheur des îles ou bourgeois des faubourgs, fermière des plaines ou chef d’industrie, sage-femme ou putain ?

C’est la culture de cette qualité d’être qui compte et c’est l’assimilation offerte et consciente de l’expérience qui génère le miel pur.

Nous comprenons à présent que notre voyage a connu bien d’autres périls, d’autres déchirements et d’autres joies – qu’il nous a fallu nous identifier à bien des rôles et absorber bien des poisons et des élixirs. La honte et la défaite et l’abjection, la violence et l’ignominie, à combien d’occasions les avons- nous rencontrées – et la détresse de la mère trahie et abandonnée, et le vide affreux devant l’œuvre détruite.

Et pourtant, cela qui subsiste, cela qui dure et grandit, cela qui aime et qui sait, ne connaît ni l’amertume ni le regret : cela choisit le choix du suprême encore et encore et irréductiblement.

Cela sourit, cela éclaire et conduit, cela marche sans faiblesse ni orgueil, marche vers l’unité qui attend.

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