un autre choix

La perle irisée qui se forme dans l’obscurité de la coquille close, le cristal qui croît dans la nuit du rocher, le lotus que la graine délivre au limon, à l’eau, à l’air et la lumière par le feu interne de la vie : les grands yeux étonnés de l’enfant qui regarde le monde ne témoignent-ils pas de la magie suprême dans ce que nous appelons la matière ?

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Cette trame hermétique qui nous garde prisonniers de ces trois dimensions raisonnables semble se desserrer ici ou là, imprévisiblement, inopinément - et la possibilité d’une autre respiration, d’un autre comportement dans le monde comme par bouffées soudaines nous réveille.

Il y a quelqu’un, là, que nous sommes – mais ce n’est pas vraiment le même « nous », sûrement pas le même « je », pas tout à fait le même « soi ».

C’est « soi » plus intimement et plus sûrement que ce qui nous est le plus personnel de notre identité présente et pourtant cela nous échappe – qui peut enfermer le feu ?

C’est le « toujours » du mystère de notre passé, c’est la clarté qui nous concerne dans l’avenir, c’est le regard dans nos pas, c’est l’aimant au-dedans de la grande Force partout.

Il y a quelqu’un, là, dans chacun de ces points de lumière, quelqu’un qui est le Même et pourtant unique et uniquement différent en chacun de ces joyaux vivants, telle une conjugaison infinie et simultanée de l’unité au centre de tout ce qui est.

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Qui est donc cette présence et peut-on la définir ou la situer ?

Nous percevons son soutien, mais c’est un soutien impartial, qui ne nous est pas exclusivement destiné, un soutien inhérent à l’expérience du monde – c’est la lumière cachée, c’est le feu dans l’âtre invisible. Nous percevons sa bienveillance, son empathie, nous percevons cette lucide attention à toute chose, à chaque détail et chaque instant – selon leur qualité : une attention à la qualité d’être, plutôt qu’à l‘apparence.

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