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et les emporte dans sa tanière, mais l’être ne les vit pas vraiment : je sais, je sens,
je comprend, mais je ne vis pas. L’expérience n’atteint pas la puissance du
changement, ça se passe autrement… autrement, je ne saurais pas le dire… ça
change, mais pas comme ça… je ne sais pas l’expliquer…
*22-7-1973, Paris :
« Le Sannyasin », c’est la première histoire vraie que je lis et rencontre… elle est
vraie parce qu’elle dit vraiment comment Tu viens, comment Tu es en nous,
comment Tu nous ouvres les yeux, comment Tu nous appelles et nous emplit :
nous sommes vraiment frères sur le même chemin, dans les mêmes bras, habités
par le même cri de Toi – chacun sa note de Toi…
Bien souvent j’ai senti que Satprem était comme notre représentant auprès de Toi :
c’est ainsi que je le trouve au-dedans de moi, dans notre hiérarchie d’amour…
Ce livre, c’est comme une offrande pure à Ta venue.
Voilà. Un jour je Te ferai mon offrande ; c’est plus loin sur mon chemin, il faut que
l’ego s’en aille – mais je Te la ferai, je Te le promets… !
*25-7-1973, Paris :
J’ai dans le mental une forte puissance de formation, c’est capable de construire
toute une vie comme ça, tout comme, avant, c’était capable de bâtir toute une
maison jusqu’au moindre ourlet de coussin, en deux heures – ou un film, ou un
livre… C’est une force qui doit être très utile si elle est mise au service de la Vérité,
mais actuellement elle se met toujours en travers de ma soumission… Comment lui
faire comprendre : « Ce que Tu veux ! »… ?
Il y a tellement de progrès à faire à la fois, et tout s’en mêle !
Un chaos de fragments, happés comme ça entre les heures…
Ca ne fait rien. Tu es là.
*26-7-1973, Paris :
C’est un tombereau de roses rouges qu’il me faut !
*28-7-1973, Paris :
Une drôle d’impasse… Je voudrais bien Te vouloir mais je ne peux pas, parce que je
ne veux pas… !
Et pourquoi je ne veux pas ? Je ne sais pas !
Je sais, je sens que je ne veux pas. C’est tout.
C’est absurde, c’est petit, dur, noué.
Et, derrière : il faut que je m’active, que je m’active…
Ouf !
En même temps, dés que ça devient inutilement pénible, Tu me donnes la chose
dont j’ai besoin.
« Si nos âmes pouvaient voir, aimer, étreindre la Vérité de Dieu,
Son infinie radiance s’emparerait de nos cœurs,
Notre être à l’image de Dieu serait recréé
Et la vie terrestre deviendrait la vie divine. »