journal d'une transition

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-1975-

*23-1-1975, Auroville : Ce qui est ennemi de Ta Vie, de Ta création, est partout. C’est en soi-même d’abord, puis parmi nous, et autour de nous. Aucune situation n’est tranchée, tout est mélangé.

Et il semble que pour que la victoire soit vraiment à la vérité, il faut que nous fassions un progrès considérable pour surgir hors de l’ego. Un progrès qui ne peut guère se faire en quelques jours. Douce Mère, notre nature humaine n’a rien d’un vêtement de bonheur. Mais on dirait que plus, individuellement, cette constatation devient intense et plus la conscience s’approche du vrai pouvoir… Mais les mots la plupart du temps ne font que servir le mensonge. … Fasse que je progresse sans cesse dans la compréhension et la réalisation de la sincérité… *27-1-1975, Auroville : La vérité des choses est passionnante ! Que la Force travaille ! Sans tr^ve, sans indulgence, et nous mène en un constant progrès vers toujours plus de conscience… Que la Force travaille ! « Chaque instant de satisfaction de soi est une offrande à l’autel des seigneurs du mensonge. » *4-2-1975, Auroville : J’avais presque compris, hier, que mensonge et petitesse d’être vont inéluctablement de pair et qu’une conscience assez vaste, assez libre, assez tranquille, assez réellement équilibrée et établie dans la simplicité de Ta Présence ne peut plus mentir, ni répondre à aucune force de mensonge… Et, insensiblement, je me suis retrouvé dessous. Encore. Je comprend maintenant pourquoi il y a cet acharnement à garder la conscience concentrée sur un seul point noir, alimenté subconsciemment : c’est qu’ainsi tout l’être conscient demeure lié à l’obscur et réceptif à ses impulsions… Quelle merveilleuse différence il doit y avoir entre se concentrer librement sur un obstacle ou une question ou un point de résistance en appelant le calme, la vérité, la lumière et la paix, et être concentré malgré soi sur un point de son être en étant incapable d’être conscient de quoique ce soit d’autre… !

*6-2-1975, Auroville : N’y a-t-il pas un Vivant quelque part au-dedans, pleinement conscient de Toi, pétri de Toi, créateur de sa propre intensité de Toi, irradiant sa lumière unique de Toi ? N’est-il pas là, fort et concentré, ardent de Te manifester ?