débâcle ou passage

Oui, ce monde où parfois semblent régner la menace et l’hostilité, la haine et le mensonge, l’injustice et la faim, ce monde pourtant adorable et prometteur, auquel nous ne cessons de revenir, en quête de la réponse pleine, le pourquoi de ces multitudes, la naissance vraie à un amour qui ne trahira plus, ce monde impossible qui se rue vers le gouffre, avec sons et lumières, le mendiant et le richard sanglés à la même vitesse, ce monde, comment l’aborder si l’on doit y vivre sa vie ?

Il est bien clair que tout, dans nos sociétés, demande à changer ; e t ce n’est pas d’amélioration qu’il s’agit, mais de transition.

Ces derniers épisodes partagés d’un pays et d’un continent à l’autre ont mis en scène à la fois les prémisses des plus sinistres développements comme les intensifications d’autres possibles, d’autres déroulements et d’un devenir participatif où la conscience réunit ses enfants.

En chacun de nos corps s’incarne la consciente complexité de l’univers : nous sommes tous à l’école, des apprentis de l’Un.

Il y a quelque chose à « passer », de main en main, de regard en regard, de cœur en cœur, quelque chose qui se rit doucement de tous les prophètes réducteurs comme de tous ceux qui ont prospéré sur les cendres et les déco mbres d’hier et méprisé le berceau même qui les a accueillis.

Il y a quelque chose à « passer », un secret, un trésor qui ne prend pas de place et que chaque innocence reconnait, une

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