débâcle ou passage

L’humanité bâillonnée ?

Quelle est cette veulerie en nous qui nous induit à l’acceptation inerte et peureuse ?

C’est là aussi que nous nous départageons : ceux dont la nature aspire – au progrès, à la vie véritable -, et ceux dont la nature redoute la mort et s’attache à ce qui lui est imparti.

Mais ce départage ne contredit-il pas justement l’aspiration vers l’unité, ne barre -t- il pas la route à la réalisation de l’Un ?

L’acte même, le mouvement même de choisir n’est -il pas aussi un acte et un mouvement d’exclusion ?

Non, il n’en est pas ainsi.

Que chacun suive son inclination , jusqu’à ce que son état de séparation devienne cendres, amertume et gloire creuse et qu’alors l’on se souvienne tous de la Source pérenne. C’est une part de soi qui demande le droit d’explorer cette séparation jusqu’à être directement confronté à ses pro pres créations.

Mais ce qui compte à présent, ce qui est crucial à présent, est l’équilibre et la proportion ; pour que ce monde si miraculeusement adorable non seulement puisse durer mais trouve sa véritable intégrité et sa vraie croissance, suffisamment

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