Un Parcours

Dianne et moi nous heurtons souvent, comme deux flammes, à propos de détails dans le travail de Ravena ; ça explose, puis on rit et s’embrasse ! Que faire de cet élan de sexualité qui ne s’en va pas ? C’est d’une sexualité simple et confiante et bienveillante que j’éprouve toujours le besoin, alors que j’ai appris à me méfier de toute relation émotionnelle avec ses demandes et ses marchandages et ses colonisations de l’espace vital et physique ; un mouvement harmonieux, sans gêne ni honte ni regret, avec un respect mutuel naturel ; il semble plus facile de le trouver avec un autre homme qu’avec une femme, chez qui le besoin émotionnel est plus tenace et tentaculaire. Il se dit à présent que je me tiens derrière l’opposition à la formation d’une organisation projetée par le Gouvernement et à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui la soutiennent – pour des raisons différentes, probabl ement… Sur la route, je croise D. sur sa mobylette, Auragni derrière elle, bronzée, alerte, souriante ou s’exclamant à quelque chose qu’elle vient de voir, et c’est rassurant de la voir heureuse et vigoureuse, même si la douleur qu’elle ne puisse même me reconnaître est encore là.

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