Un Parcours

Depuis quelque temps, j’évite de me joindre aux bétonnages du Matrimandir, pour ne pas abîmer l’atmosphère, puisque l’opposition à ma présence y a gagné des adhérents et même Piero est devenu presque hostile ; alors parfois je me contente de regarder en spectateur, au leu de participer comme toujours.

Elie B. a enfin accepté de repartir en France et de suivre un traitement ; le consulat l’a aidée.

Vincenzo a proposé à Gérard un nouveau contrat de travail au Soudan, pour 6 mois, ce qui semble opportun pour le sortir de ses drames personnels. Chaque jour et chaque nuit apportent leur témoignage de la complexité du travail à faire pour que change notre condition ; chaque personne proche est une fenêtre sur cette complexité, qui parfois semble être plutôt une impossibilité ; mes nuits me rappellent à d’autres époques, d’autres situations, d’autres états, mais tout cela participe du même chemin d’évolution, y compris mes propres limitations de désir et de besoin apparemment incorrigibles.

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