Un Parcours

de terres, partout où cela est possible, pour les préserver au service de l’avenir ; il a demandé à exprimer sa déception, après avoir assisté à cette réunion ainsi qu’à d’autres précédemment, car il ne voyait pas en quoi nous travaillions pour l’unité humaine…

Ai-je bu toute la coupe de poison ?

Peu à peu, je perds la sensation qu’il s’agit de « moi » ; je me sens délesté, délivr é d’un long passage dans l’ombre, allégé dans la conscience que j’ai des autres ; je crois que ce poids se retire, ou que je m’en libère, et qu’il n’y a que… le Suprême, comme Tu dis, Douce Mère… Le jour de la fête d’Auragni, elle a 3 ans : je suis à la maison, en train de peindre, quand deux étudiants demandent à parler avec moi de l’architecture ; après quelques temps, tout à coup ils réalisent qu’ils sont en retard, car ils doivent rentrer à Aspiration à temps pour célébrer la « fête d’Auragni » ! Ils ne savent pas que je suis son père ! On me rapporte que je suis considéré comme responsable de la fausse couche de M.H. à Aspiration, ainsi que de plusieurs « maladies »… et que je suis, comme Taï (l’un des « neutres »), sur la liste de ceux qui doivent être expulsés. L’équipe de « Pour Tous » décide que je ne dois plus recevoir le « panier ». Il parait que j’ai occultement pris possession d’une villageoise pour qu’elle s’empare d’Auragni… J’ai presque honte de n’avoir toujours pas compris ce que Tu m’as dit « tu verras, tu sentiras, tu comprendras, dans quelque temps, que c’est la meilleure chose à faire… l’avenir… » ; je ne l’ai pas compris durant mon exil de trois années en France, je ne l’ai pas compris depuis : voulais-Tu me protéger des conséquences de cet effet

231