Un Parcours

Curieusement, cet épisode n’eut pas de conséquence sur la nature de notre relation et ce ne fut que partie remise car, avant la fin de la même année, elle fut de nouveau enceinte et choisit de l’accepter. Dés que cela se sut, elle fut brutalement rejetée. Comme ce rejet venait principalement de personnes qui se disaient et se croyaient fidèles à Satprem, j’insistai pour qu’elle lui écrive directement, et lui demande son avis ou conseil ; elle se décida finalement à le faire, mais lorsqu’elle voulut remettre sa lettre à l’une des intermédiaires qui avait jusque là été son amie, elle reçut cette phrase cinglante et définitive : « si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous » (comme lui, voulait-elle dire !). Alors, nous nous décidâmes à poster la lettre de Pondichéry. Quelques temps plus tard, je la vis arriver au Matrimandir, se diriger vers la hutte qui nous servait parfois de bureau, détendue, presque sereine ; elle me tendit la lettre de Satprem : « 18-12- 81. Diane, que ce soit l‟occasion d‟un grand netto yage et d‟une nouvelle naissance pour toi. Divakar et le problème de Divakar ; toi, ton problème – c‟est cet enfant qu‟il faut combler d‟amour et de joie et d‟harmonie au lieu de lui faire absorber la tristesse et la petitesse du monde et la division, les déchirements. Balaie tout cela, aime cet enfant – laisse Divakar à son sort et chacun à son sort, et peu importe ce qu‟on en dit – toi, tu RE-NAIS avec cet enfant et tu nettoies tout un passé. Bon courage, avec toi. Satprem. » Elle se sentit renforcée, soutenue, orientée : prête à assumer. Mais cela impliquait que je prenne des mesures pratiques pour lui manifester mon engagement : ainsi je décidai d’ajouter une pièce à la maison , faite pour elle et l’enfant à venir ; et aussi que je

m’accoutume à certaine s « améliorations » domestiques (l’acquisition d’un petit frigidaire, par exemple) ; cette

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