Un Parcours

Les relations avec la Société se détérioraient rapidement ; plus son principal administrateur, Navajata, cherchait à imposer son contrôle, et plus d’individus se rebellaient ; et, dans les faits, aucun de ceux que Mère avait chargés de responsabilités envers Auroville ne semblait pouvoir garder la hauteur nécessaire ; ils se querellaient entre eux, ou rivalisaient d’influence et nous n’avions de notre côté qu’une très rudimentaire compréhen sion de ce Yoga auquel Mère nous avait conviés. En regard des paroles de Mère et de la Charte d’Auroville rédigée par Elle, les conditions exigées par les formulaires que devaient remplir les aspirants « étrangers » afin d’être ac cepté à Auroville et recommandé au Gouvernement Indien étaient grossièrement restrictives et vides d’esprit ; de plus en plus de personnes refusaient de signer un tel document, mais que faire ? Mon cas était singulier, puisque j’avais été refusé par le Comité, mais accepté et recommandé par la suite grâce à Shyamsunder et André, je n’ai donc même jamais vu ce formulaire. Cependant, les raisons de ce refus ou de ce rejet et les rumeurs qui circulaient dans l’Ashram, bien que contradictoires, contenaient ces éléments de condamnation presque religieuse, à relents occultes, qui serviraient de projectiles à chaque fois que je déplairais à une faction ou une autre.

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