Un Parcours

Au début je venais chaque jour de Pondy en bicyclette, je m’étais acheté un beau vélo « Hero ».

Je ne m’étais pas attendu à être officiellement accepté, mais à présent j’étais bel et bien seul avec la question – et seul « avec le Suprême » ; comment un chemin pourrait- il s’ouvrir dans ces conditions ? Pourtant, je ne me souviens pas d’avoir été inqui et ou d’avoir éprouvé quelque désarroi ; je me sentais comme tenu, avec pour seule responsabilité de m’aligner, de me donner, de marcher.

Sur la route du Matrimandir

Mais le progrès était ardu ; j’écrivis ainsi dans mon journal, entre divers poèmes de Sri Aurobindo et images de Mère, ces commentaires : « Pondichéry, le 15 Janvier 1974 : … les jours et les nuits sont comme dévorés par le Petit et le Singe… mais si les forces d’échec, de renoncement et d’inertie qui me tirent vers le bas et me volent les heures, me semblent si acharnées, c’est peut-être e bien qu’elles redoutent la victoire de la lumière que je porte ?! « Change-toi toi-même si tu veux changer le monde ; prouve par ta transformation intérieure qu’une conscience de vérité peut prendre possession du monde matériel et que l’unité divine peut ê tre manifestée sur la Terre… Mère » « Le 6 Février 1974, Pondichéry : Mère, garde-moi, toujours, sur Ta voie ! Divakar, le soleil qui se lève, qui change l’obscurité en lumière… : c’est cela, la force, la certitude, la promesse qui sont en moi, et

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