Tome 2 Défaire les murs et aller

tome de cette chronique, pour observer les effets et les suites ; puis il s’est mis en quête de tentatives analogues (il connait trois ou quatr e langues) pour établir des liens à l’essai. Ce tri des nouvelles n’est pas facile : nos sociétés semblent avoir perdu leurs points de repère, dans la mesure où ceux qui sont choisis ou élus pour représenter tous les autres semblent avoir tous, ou pratiquement tous, cédé à la séduction du mensonge et de ses pratiques et c’est comme si cette masse de confiance passive soit s’était retournée contre tous telle une pieuvre qui endort et paralyse , soit s’était dégonflée, vidée ou éteinte, laissant les personnes désemparées, incertaines, fragilisées, ou temporairement révoltées. Pour créditer une information, il faut à présent examiner ses sources et ses démentis, et discerner l’authenticité de chaque terme, élaguer ses ajouts et exagérations, presque la neutraliser , avant qu’elle livre son sens réel. Et je me demande beaucoup ces temps-ci, alors que nous côtoyons ce groupe d’adolescents jour après jour, comment les garder indemnes – et si cela même est possible ! Quand et comment commence-t-on de mentir, ou de négocier avec la vérité, et par quelles pressions y est-on amené ? A quel moment ou quel stade du parcours croit-on devoir apprendre la dissimulation, la duplicité ? Je crois que généralement, cet avilissement est en rapport avec les contraintes exercées sur la sexualité individuelle – la sexualité est toujours unique pour chaque être individuel, tandis que les contraintes sont toujours générales et aveugles -, et bien rares sont les situations qui permettent à l’individualité en formation de se découvrir s ans l’imposition directe ou indirecte de ces formations contraignantes qui siègent en juges suprêmes de nos comportements et de nos valeurs.

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