Tome 2 Défaire les murs et aller

Rien… Rien n’est sans l’Un, même le néant ne peut être sans l’Un.

Là est le sens de la Victoire et du vrai Bien.

C’est une compréhension que nous partageons profondément ici : la certitude que le temps est venu de laisser cette dualité, cette opposition qui a déchiré l’histoire tout en étayant tous nos choix à travers toutes les existences, qu’il est temps de passer à un autre Etat, un état de plénitude progressive, libre de tout contraire (car ayant intégré toute possibilité de contradiction), un état de devenir infiniment fécond. Mais il n’est pas facile de communiquer cette certitude, car la majorité des personnes ont encore besoin de se situer et de s’orienter selon les critères du bien et du mal ; pour en être délivré, il faut je crois avoir identifié au-dedans de soi-même, de son propre être et de son propre subconscient, les racines de tout ce qui refuse la vérité, la lumière et la paix, de tout ce qui jouit de la perversion et se nourrit de la souffrance, et avoir tout soulevé dans l’action de la Force Conscience. Le temps pourtant est venu. Il devient indispensable pour la Terre que la conscience humaine sorte des dualités, émerge et s’unisse à un Etat de vérité une. Ce jour est à la pluie, l’heure d’exercice se fera en salle, Jen s’y prépare déjà ; au cours des dernières semaines Jul a pu aménager plus d’équipement – anneaux, tringles, trapèzes et chevaux – pour complémenter les longues barres arrimées à trois des quatre murs ; cependant la salle est trop petite pour que nous puissions nous y exercer tous à la fois et, les jours de pluie,

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