Tome 2 Défaire les murs et aller

voudrait, celui que la grande Mère attend, souriante, les mains tendues, au centre immobile de la demeure. Lui, comme Elle, se sont sacrifiés pour que progresse l’humanité sur la Terre. J’écris ces choses qui, peut -être, demeuraient tues – mais, comme nous le voyons, le temps est venu, les secrets sont exposés, arrachés de leurs gangues, la Terre entière est propulsée : comme pour un nouvel enfantement. Mais alors on s’approche d’un degré décisif de la question – un peu comme pour la chronique de l’épopée de la Terre - , lorsqu’il faut s’attendre à ce que l’adversaire aille au bout de ses forces, accomplisse l’ultime contradiction : cet être qui connait si intimement toutes les pulsions humaines pour les avoir si longtemps manipulées et utilisées, cet être doit absolument et sans aucune sorte d’hésitation poursuivre son œuvre contraire, comme si tel était le seul moyen de ne pas faillir à sa propre vérité. Et il n’y a qu’une solution, c’est d’être plus grands : une déclaration plutôt risible, si l’on tient co mpte de nos absurdes limitations et de notre pathétique vulnérabilité… ! C’est -à- dire qu’il nous faut être vraiment humbles et vraiment fraternels aux pieds de la Mère – sans prétentions, sans négligences, dégagés de toute veulerie et de toute lâcheté. Il ne s’agit pas d’être des héros à nos propres yeux, mais d’être vraiment Ses enfants. Ce n’est sans doute pas de la lecture pour les enfants, mais au fond, pourquoi pas, pourquoi ne pas leur offrir une autre perspective de cette bien vieille rivalité entre le « bien » et le « mal », cette histoire usée, ce perpétuel combat qui n’ouvre sur rien… Voyez où je m’aventur e !

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