Tome 2 Défaire les murs et aller

Onzième vendredi

Il fait à peine jour et j’écris déjà car, en attendant Vrit dans la salle d’information, je veux noter ce que tu m’as rappelé hier soir : une note de sobriété, d’équilibre lucide… ! Si l’Un est en tous et en tout, tous et tout ne sont pas encore conscients de l’Un, ne s’y sont pas encore ré -unis : c’est le labeur ou l’objet de la manifestation, atteindre à une infinie diversité consciente de l’Un… Du point de vue de l’évolution de la conscience humaine, de la conscience dans l’humanité, dans l’espèce, cela implique un processus graduel dans l’espace et le temps et c’est naturellement à ceux qui seront capables de s’ouvrir et se joindre à la nouvelle conscience dans la matière qu’il incombera de veiller à ce que tous ceux qui sont en apprentissage puissent continuer d’évoluer à leurs rythmes, sans qu’il soit jamais question de supériorité ou d’infériorité ; les « pionniers » auront en quelque sorte la responsabilité d’a ssurer les bases physiques et énergétiques d’une harmonie compréhensive pour tous les êtres vivants. Dans cette perspective, toutes nos sciences et nos connaissances et nos savoirs acquis peuvent et doivent être mis au service de l’avenir – une fois l’adve rsaire confondu et rescapé, ramené dans la demeure… ! C’est une émotion bien particulière, quand tu me fais retrouver la densité tranquille de ce regard éternel : qui voit et connait l’adversaire, comme l’enfant révolté, celui qui prend sur lui la tâche d e l’émancipation de la conscience dans l’espèce, celui qui accepte la noirceur de l’opprobre, du mépris, de toute la petitesse qui doit grandir, de toutes les peurs qui doivent être dissoutes, celui qui endosse le rôle dont personne ne voulait ni jamais ne

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