Tome 2 Défaire les murs et aller

répondre à cette question, sauf par éclairs ou dans certaines situations très extrêmes ; notre seule réponse étant d’essayer simplement de « vivre avec », d’en être conscient quel s que soien t notre état ou condition et… de la tenir dans la lumière, sans crainte ni superstition ni arrogance… Ce que la Conscience nous enseigne – en nous le faisant toucher et vivre en nous-mêmes -, cette Force du Vrai que nous appelons la nouvelle conscience à l’œuvre dans le monde, est que la détresse et la souffrance humaines ont, pour leur grande majorité, leur origine dans notre ignorance et notre égoïsme et, par conséquent, c’est d’abord et avant tout une question de progrès individuel, de progrès de notre conscience individuelle, pour qu’elles soient dissoutes ou guéries. Presque tous nos drames, toutes nos tragédies humaines sont dues à notre esclavage aux désirs et à nos attachements, à notre dépendance des autres egos et à l’ignorance qui résulte de notre sens de la séparation : il suffit donc d’évoluer suffisamment, d e trouver la vérité de son être réel et de se libérer du règne de l’ego pour être délivré de toutes ces peines et de tous ces liens. En devenant conscient de notre être intérieur, on réalise que l’on n’est que provisoirement et presque circonstanciellement tel ou tel quidam avec son nom, son genre, son âge, ses antécédents, ses caractéristiques, ses appartenances et ses propensions. En devenant conscient de la Présence au-dedans ou au-dessus, l’on se défait de toute allégeance moindre et séparée, de tout besoin d’appartenir à une religion ou une foi particulière, à une classe ou une caste ou même à un peuple distinct. Cela fait une partie très considérable du drame humain qui déjà se fond ou s’écroule, simplement par l’effet de la découverte et de l’union intérieures.

Mais qu’en est - il de l’enfant frappé, de l’enfant rejeté, maltraité ?

84

Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease