Tome 2 Défaire les murs et aller

détail et puissent identifier des analogues dans la nature environnante.

L’énergie, l’habitat…

Nous sommes plusieurs ici à avoir vu (surtout en « rêve ») une matière qui s’apparente à la glaise, mais une glaise homogène et responsive, de couleur orangée, ou ocre, une ocre claire et lumineuse, une matière que l’on peut placer – ce n’est pas comme un modelage ou un assemblage, mais comme une mise en place et en forme et volume - ; Tohar l’a vue à plusieurs reprises, tu l’as vue il y a déjà longtemps et ce contact t’est resté comme une référence concrète ; Martin aussi se souvient de l’avoir vue, et Fran en a eu souvent la perception, sans la voir exactement ; Jen aussi s’est trouvée en présence de cet te matière dans certaines de ses « rêveries », alors qu’elle cherchait le sens de communication entre le corps individuel et la matière environnante ; moi, je me souviens l’avoir découverte comme par accident, en observant tout à coup le lieu où venait de se produire une rencontre qui m’avait beaucoup émue par sa grâce et sa simplicité « surhumaine » : j’avais découvert alors que nous étions à l’intérieur d’un volume très chaleureux, très doux, orangé, tou t de rondeur et d’ampleur et d’inattendu… Je crois qu’à chaque transition évolutive, deux processus complémentaires agissent en quelque sorte simultanément, chacun d’un côté de la frontière : la perfection qui doit venir, la plénitude de demain, se laisse apercevoir, entrevoir, deviner, par éclairs de lucidité, et nous savons alors que leur réalité, la réalité à laquelle cette plénitude et cette perfection appartiennent est un fait, un fait plus concret que cette matière-même, cette apparente matière dont nous semblons être composés ; et de notre côté, la Nature nous laisse saisir, graduellement et presque secrètement, ce qui en elle, dans son perpétuel chaudron

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