Tome 2 Défaire les murs et aller

de l’énonciation ; ce sont des classes très absorbantes dont on sort changé. Mes élèves étaient partagés entre ce qu’ils percevaient , à distance, de l’instruction et ce qu’ils souhaitaient en enregistrer par leurs tracés et j’ai constaté que tous les trois a vaient la même réponse pour inscrire les résonances du souffle : ils utilisaient le pointillé, de tons et de densités variables, comme milieu, et le trait comme message. Svanil, comme Zeidr et comme Dia, est en rapport naturellement avec les pouvoirs thérapeutiques – et « conditionnants » au sens initiatique - du souffle, pour aider à rétablir ou établir l’équilibre comme pour altérer la condition de la conscience physique : il faut les voir et les entendre et les sentir lorsqu’elles prononcent ensemble, ou plutôt émettent, le son créateur originel transcrit par « AUM » et je me souviens toujours de la simple explication que Svanil nous donna, il y a des années, lorsqu’elle choisit de se joindre à nous : - d’abord vient le premier son, quand naît la voix portée par l’expir et s’ouvrent les lèvres, qui n’est ni O ni OU exactement, mais juste ce qui est, ce qui naît ; - puis vient l’intention, l’affirmation, et le OU se module, le souffle est dirigé ; - enfin, le son touche la matière, se manifeste, avec MMM.

Il devient alors possible de dire AUM.

Et d’ailleurs, maintenant que j’ai encore couvert des pages, nous allons bientôt, dans quelques moments, nous réunir pour notre concentration journalière – comme les journées s’écourtent, Fran et Yaël ont déjà allumé les petites lampes suspendues avec leurs

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