Tome 2 Défaire les murs et aller

dit- il, c’est un peu ce qui nous rasse mble le plus objectivement, ou concrètement, le choix de travailler à la perméation et la préparation de la conscience la plus ordinaire et commune à l’humain… Martin s’est alors exclamé « oui, exactement, c’est la seule consolation que je trouve à cette aridité, à cette pauvreté, à cette nullité, même si on essaie d’offrir chaque geste et chaque action et d’y appeler plus de présence et de beauté, de perfection, tout reste si séparé, si vulnérable… » et de suite, comme encouragé, Cleïm, qui demeure généralement très pudique et réservé même en temps de crise évidente, s’est épanché : « quand l’organisme semble péricliter, cette absence de progrès tangible est presque douloureuse, c’est comme une condamnation à une perpétuité de futilité, à une impasse sans issue possible, et pourtant, en regardant bien, même si l’on est sévère et libre d’indulgence, on voit et on sent, on voit de la Présence, on sent de l’amour, le corps les reconnait et résonne et aspire à les accueillir, et ses réponses évoluent – mais on comprend aussi que ce sont des âges de sédiments qui doivent être dissous et emportés dans une eau nouvelle, une eau de pure conscience puissante, irrésistible… », et à ces derniers mots, je t’ai senti frémir tout entier !!! Car toi aussi, moi aussi, chacun de nous en fait, doit affronter un constat de nullité – est-ce une régression, est-ce une absence de progression vérifiable, est-ce une stagnation superficielle, de quoi s’agit -il vraiment ? Mais cette eau de pureté véritable, de pureté consciente dont parle Cleïm, je sais que c’est elle bien souvent que tu poursuis avec ta musique, ou plutôt à laquelle tu tentes sans cesse d’ouvrir ta musique, afin qu’elle commence de se manifester et d’agir….

Ceci me fait souvenir de l’ alchimie de nos ancêtres ! Bon, il est temps de joindre la routine établie !

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