Tome 2 Défaire les murs et aller

p as… se prolonger ?! elle s’est empressée d’ajouter qu’ils avaient aussi pensé à nous demander de collaborer comme « intervenants » dans les programmes d’éducation qu’ils souhaitaient mettre en place là où ce serait possible et dés que possible – par exemple, Zeidr pourrait venir conseiller et aider à organiser la nutrition des élèves, ou Tohar donner des cours ponctuels sur des sujets historiques significatifs… elle avait ainsi une liste essoufflée !!! Puis elle a ajouté, un peu contrite, qu’en fait ils avaient pensé que chacun de nous pourrait venir donner des ateliers, en rotation et dans chacun des établissements actifs ! Il y a eu un silence, un silence bienvenu, comme un rétablissement des perspectives ; c’est Tohar qui a pris la parole, simplement, pour confirmer que, bien sûr, nous serions prêts à assister de cette manière aussi leur effort, à la condition que l’on n’exige pas de nous certaines de ces pratiques aussi absurdes que délétères, tels le port d’un masque (seule, comme H. le savait bien, Zeidr avait déjà coutume de porter le voile !) ou l’évitement physique ; que, d’autre part, nous considérons qu’il est juste d’attendre la conclusion de cette période « expérimentale » avec ce groupe d’adolescents avant de se prononcer ensemble sur les prochaines étapes. Et comme pour ponctuer ses paroles, les clochettes de Martin et Sémion sur le sentier ont précédé l’arrivée de toute la troupe pour la collation qui boucle nos journées d’ « études », avec une différence aujourd’hui : chacun des enfants apportait à H ; une fleur en tissu ou en papier (c’est l’une des techniques qu’ils ont appris pour la présentation à venir), qui les a reçues avec une belle et douce tranquillité – quelque chose grandit entre nous tous, un courant qui s’approfondit et, aussi, s’émancipe.

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