Tome 2 Défaire les murs et aller

tandis que nous demeurons emprisonnés dans la bulle de notre instrumentation mentale séparée. Nous ne pouvons sortir de notre prison qu’en devenant conscient du divin, de Cela qui est tout ce qui est, sans quoi rien n’existe.

De nos jours, dans quelque domaine que se poursuivent nos recherches, nous nous apercevons – nous sommes obligés de la constater comme un fait fondamental et universel et absolu – de cette communication de la matière à tous ses niveaux et plus on se retire de la forme ou « descend » l’échelle de ses composants, plus cette communication est immédiate. Mais nous sommes là comme devant la vitre d’un aquarium : nous sommes incapables d’avoir l’expérience de cette communication, de la partager, depuis notre position sur l’échelle.

A moins que nous ne sortions par le dedans !

Les relations que nous entretenons avec notre propre corps sont si mentalisées, si extériorisées (et nous voudrions qu’elles soient ce que nous appelons « objectives ») que nous méprenons sans cesse les messages de notre organisme vivant.

Alors même que je tente de dire ces « choses », d’évoquer ces états et ces conditions pour lesquels nous n’avons pas de mots correspondants, je suis prise également par un sentiment d’indécence : comment peut-on oser déclarer ces vérités sans être encore capable de les incarner ? C’est pourquoi, pendant des années, nous choisissions plutôt de ne rien dire, et de nous concentrer, justement, sur le progrès

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