Tome 2 Défaire les murs et aller

L’âge qui vient, l’âge dans lequel nous sommes appelés à entrer, à nous laisser nous défaire pour être capables d’y respirer, nous enseigne déjà à être : à être l’Un – c’est l’Un qui connaît, qui peut, qui sait, qui aime, directement et librement et inconditionnellement, imprescriptiblement, imprévisiblement, à chaque seconde et selon l’harmonie et les besoins véritables. Nous sommes généralement familiers avec la distinction entre quantité et qualité ainsi qu’avec la différence entre être et avoir mais, pour la plupart, pour la majorité il me semble, nous ne les appréhendons qu’en surface, ou en termes de conduite ou de comportement. Or on peut affirmer, je crois, que dans la nouvelle conscience, une fois gouvernés, régis, habités par elle, ce que l’on doit savoir, on le sait, ce que l’on doit pouvoir, on le peut, ce que l’on doit exprimer, on le manifeste, à tout moment et constamment et sans effort de volonté personnelle séparée ; au contraire, c’est par l’union et l’intégration que la conscience individuelle - qui demeure mais changée - est portée ; tous ses fonctionnements sont fondés sur l’identification par l’unité, au lieu de nos approches tâtonnantes de créatures séparées. Il est dit, et l’on peut d’une certaine manière s’en souvenir, que l’être humain à ses tout débuts sur la Terre, ou dans son premier âge terrestre, pouvait directement percevoir la réalité de toute formation naturelle, ses qualités, ses pouvoirs et ses richesses, et que sa relation avec toutes les espèces vivantes était consciente sans l’aide du langage ni de la pensée.

Mais en fait, nous découvrons chaque jour davantage combien toute la matière communique directement et constamment,

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