Tome 2 Défaire les murs et aller

dénomination et un genre défini – c’est plutôt rébarbatif, pour être polie ! Ainsi, pour le moment, Vrit n’a trouvé aucun site qui accueillerait simplement divers témoignages de chercheurs sur le chemin de la conscience nouvelle (sur sa piste !) ; à tel point est- il frustré qu’il se demande maintenant si nous ne devri ons pas nous-mêmes créer un site de cette nature ; en attendant d’y voir plus clair, il a perché ce premier texte sur un site de recherche communautaire, on ne sait jamais comment les contacts peuvent ou non se produire ! Et je ne sais si le constat de cette aridité – cette absence d’élan, cette ignorance générale de ce qui nous appelle – en est responsable, mais je me suis trouvée abruptement au creux de la vague, comme on dit, glissant dans la fosse sans fond… Si « belle » ou « profonde » soit notre aspiration, nous voulons toujours « faire », nous demandons sans cesse à ce que quelque chose « se passe », comme si ainsi seulement nous aurions la preuve de notre existence et de son utilité ; et je me suis souvenue de ce que Yaël nous avait confié, il y a des années, sur la période infernale de sa vie lorsqu’il ne voulait et ne souhaitait qu’une chose : ne plus exister ! Ne plus avoir à supporter ce harnais, ne plus être cloué à la réalité d’une existence individuelle séparée exigeant l’effort constant – et comment ne plus être ? Il savait que le suicide n’offrait aucune évasion, au contraire et il sentait aussi que l’ascension jusqu’à l’absolu néant quelque part en-haut, mais pas si haut que ça, lui serait refusée et il ne voyait aucune issue à ce tourment, autre que d’endurer et… – finalement, sa résistance a commencé de fondre, et il a commencé de voir et de comprendre que le seul salut se trouve dans l’union à la conscience véritable, à l’être vrai.

Il faut, il faut, s’ouvrir pour recevoir.

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