Tome 2 Défaire les murs et aller

empires : notre vie à chacun a un sens – et cela rend humble !... »

Là encore il y a eu un silence, une émotion commune circulant en nous tous.

Puis les voix ont fusé, les projets, les idées d’expression, les directions des recherches, les questions : c’était bon de chahuter un peu ! Encore un matin ou deux je vais profiter de cette exemption de classe qui m’avait été accordée pour que je puisse rédiger le conte ; c’est fait, mais il semble également que même le partage de cette chronique va s’interrompre – probablement temporairement, comme la fois précédente, ce qui fait que ce conte va aussi devenir accessible dans le Tome Deux de cette chronique… Je vais encore en profiter, disais -je, pour ajouter quelques lig nes… Car voilà mon sentiment : je voudrais, j’ai besoin de m’effacer ; ce qui reste de ce « moi » imbécile se sent de trop ! Tu vas me taquiner… ! Mais je tiens d’abord à rendre hommage : chacun de nous ici est plus avancé que tous les autres, parce que chacun de nous développe, affute et aiguise ses antennes uniquement. Ma faiblesse est l’inertie, j’ai tendance à regarder, attendre, laisser venir, accueillir, plutôt qu’à participer, explorer et frayer. Tandis que toi, tu es tout entier donné à la purification de la perception.

L’air s’est adouci, le sol dégage plein de senteurs, je m’en vais aider Zeidr et Martin à la cuisine…

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