Tome 2 Défaire les murs et aller

C’est d’ailleurs souvent le moyen que tu utilises pour me faire comprendre ce que tu vois et ressens, quand je suis un peu à la traîne !

Et ce soir, je me prends à rêver de toutes les avenues d’exploration, de mise en pratique, et, oui, de partage, qui peuvent s’ouvrir à mesure que grandit notre confiance et notre réceptivité ; comment par exemple mieux orienter nos recherches dans les domaines de l’évolution (biologique, physiologique, cellulaire, organique, neurologique…), ou comment associer la faculté d’imagination et l’exigence de vérité, ou encore comment apprendre à nous en remettre de plus en plus à la conscience- force pour tous les gestes et tous les mouvements et toutes les activités, quelles qu’elles soient – et enfin, c’est illimité, tout devient un champ de recherche et de découverte et d’apprentissage. Ce n’est pourtant pas là un sen timent nouveau, puisque cette quête est le moteur de notre vie collective ici, mais cette nouvelle cohérence avec ces douze enfants et ce qui en a déjà résulté semble porter un autre degré de concrétisation, de réalisation, d’expansion, d’effectuation. C’e st le bout du crépuscule, déjà ; les petites flammes se dressent vivement dans la pénombre, suspendues à la roue immobile de la Mère et, au rythme de tambourins, je vois Gomat et Sémion danser sur l’esplanade, puis le son de la flûte précéder Fran, bientôt soutenu par la voix de Svanil et celle de l’harmonium par ta fenêtre grand’ ouverte, et tous les autres arriver de ci et de là et s’asseoir et se recueillir et… j’y vais !

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