Tome 2 Défaire les murs et aller

était le meilleur – si l’on ne pourrait pas plutôt le présenter, en faire le présent, tout simplement quand nous y seron s prêts… et j’ai suggéré que nous y réfléchissions tous d’ici le lundi prochain… ; c’était l’heure des classes et nous nous sommes rapidement dispersés, mais j’ai bien aperçu de nombreux sourires ! Et cet après- midi, alors qu’avec mes élèves (quatre aujourd’hui) nous sortions de la séance de dessin appliqué, j’ai trouvé en sérieux conciliabule, près de la roue de la Mère, Le Mont, L’Etoile, Yaël, Martin et Ruffian bien animés : nous voyant approcher, ils se sont spontanément tournés vers nous en riant et en faisant les gestes d’une équipe de – comment dit-on, les « cameramen » ? – et Ruffian s’agrippant sur la hanche de Yaël pour se percher sur ses épaules et avoir une « vue plongeante » !!! Au même instant j’ai réalisé que tu regardais la scène depuis la fenêtre ouverte de ta salle d’enregistrement, avec une expression d’amusement soulagé et, avec un battement de retard, c’est aussi ce que j’ai ressenti : une possibilité plus riche et plus exacte s’ouvrait à nous… C’est que nous avons p resque tous ici, à certaines étapes de nos parcours respectifs, fréquenté divers modes d’expression et de communication, et l’usage d’une caméra, par exemple, nous est assez familier – pas à tous également, mais même Zeidr, Cleïm et Fran en ont fait connaissance dans des circonstances particulières ; il n’y a que Sémion qui n’en a encore jamais eu l’occasion, bien que Vrit lui ai déjà montré plusieurs documentaires en lui expliquant les techniques utilisées. En grande partie parce que nous avons choisi de rester sur la presqu’ île tous ensemble et de cesser nos activités « publiques », nous nous somm es distanciés de ces moyens d’action ; en outre,

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