Tome 2 Défaire les murs et aller

Tant que l’on doit se servir de notre intelligence, il est nécessaire je crois de préserver des principes de réflexion qui garantissent l’intégrité et nous gardent de tout exclusivisme résultant de partialité ou d’une polarisation d’opposés. Néanmoins, il semble bien que de plus en plus d’individus trouvent le courage et la détermination de se prononcer, de se regrouper, de joindre leurs forces afin, justement, d’affirmer l’intégrité de la personne humaine et de secouer l’hypnotisme planifié. J’attends encore que Gaur et Gan confirment certaines de ces informations. Hier soir, alors même que je te lisais ma chronique et abordais mes doutes – est-ce que notre présentation de ce conte sert bien le travail nécessaire ? - , j’ai eu cette impression que l’on a quand un poisson vient soudain miroiter en frôlant la surface puis disparaît, ce vif- argent de la truite dans la rivière, et j’ai dû plusieurs fois m’arrêt er, pour finalement demander : « mais pourquoi, en fait, tenons-nous à ce que ce soit une présentation soi-disant finale, qui en quelque sorte marquerait le terme de cette aventure avec ces douze enfants ? Pourquoi ne serait-ce pas une simple offrande de notre expérience tous ensemble, sans impliquer aucune fin ? »… Et là j’ai vu tes yeux danser : si je n’avais pas posé la q uestion à haute voix, je crois que tu aurais même rompu ton silence pour me dire exactement cela ! Et donc, ce matin même, quand l’heure des questions s’achevait, j’ai lancé mon cerf -volant ! J’ai seulement dit que je me demandais, en préparant notre réci t « initiatique », si notre choix de le présenter comme une sorte de « finale » à notre expérience partagée, les douze enfants et nous,

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