Tome 2 Défaire les murs et aller

Douzième vendredi

Ce jour n’était pas encore levé que déjà Vrit et moi étions occupés à trier les informations et les messages.

Je ne sais pas s’il est possible de qualifier cette période actuelle pour l’humanité et pour la Terre ; mais il est certain qu’une autre sorte de discernement est devenue indispensable, si l’on ne veut pas se noyer dans la confusion qui envahit et pollue tous les domaines. Peut- être le besoin le plus primordial en l’humain est la confiance, le besoin de croire, de pouvoir croire – en l’autre, en l’avenir. Notre histoire est aussi celle de nos trahisons. Et aujourd’hui, qui ne ment pas ? Il me semble évident qu’il est aujourd’hui devenu presque impossible de ne pas mentir, si l’on ne sait pas se référer à cet autre discernement, qui n’est ni celui de la raison, ni même celui de l’intuition, mais d’une autre nature, quelque chose comme une antenne intérieure qui mesure le Vrai ; c’est peut -être une question de « fréquence » - mais j’hésite devant ces terminologies qui paraissent être les fruits d’une réelle connaissance, alors que ce sont le plus souvent des amalgames. Ainsi, pour notre triage des informations courantes, même les « bonnes nouvelles », nouvelles et expressions d’un éveil collectif, bien que souhaitées et espérées, sont souvent altérées par une ambigüité quelconque, ou des raccourcis, des facilités, des rejets arbitraires, des jugements trop péremptoires, ou alors des omissions « pragmatiques » ou des formules prétentieuses.

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