Tome 2 Défaire les murs et aller

heures quotidiennes que les enfants vivent avec nous ; cependant, je vois bien que nous avons besoin de nous réunir à ce sujet : il faudra atte ndre ce samedi…

… Ce matin j’ai pu rédiger une grande partie des épisodes et, lorsque nous nous sommes tous attablés pour le repas avec les enfants, j’ai été détrompée : c’est Violette qui s’est écriée, dans un moment de silence ; « je veux vous dire, j’ai l’impression, fortement, que ce conte que nous assemblons est un grand trésor et que … c’est comme si dans le monde il y avait des voleurs ou des pilleurs ou des … comment les appeler, des entités ?, qui ne veulent pas que ce trésor soit partagé, ne veul ent pas qu’il soit distribué, qu’il se répande, qu’il fasse du bien… et alors ça fait comme une ombre agressive, je ne sais pas où, mais je le sens, et je sens aussi que nous le sentons tous et je comprends en même temps que c’est bien normal et que cela f ait partie du conte aussi, que son trésor est plus grand que tout ce qui le craint et peut mettre tout à sa place si on lui fait confiance… enfin, ce que je dis est confus, mais je vois bien que vous comprenez !! » Il y avait en elle cette innocence qui nous a tous détendus : ainsi nous sommes ensemble pour cette aventure et chacun est nécessaire à tous les autres. Je suis revenue à mon écritoire ; il y a quelques minutes, alors que je regardais les enfants s’éloigner vers le portail pour rentrer « chez eux », j’ai vu Chardon tout à coup se retourner et courir vers moi et m’étreindre de toutes ses forces, et alors elle m’a dit « grâce à vous tous, ma famille est en train de changer… ! » Maintenant je vais dire ici ce qui me tracasse (en grande partie pour que tu m’aides à y voir plus clair, ce soir quand je te lirai ces lignes), voici : tel que nous le concevons, ou tel qu’il se

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