Sur le Chemin d'Auroville

Après quelques temps, ceux qui avaient déjà choisi de commencer à vivre et travailler sur la terre même d’Auroville, ce vaste plateau désert de terre orangée, Lui demandèrent ce que devaient être leurs lignes de conduite, leurs repères essentiels : les obstacles, les défis et les questions étaient nombreux, quelles devraient être leurs lois de vie et les indicateurs des progrès à faire ? Ainsi, Elle dicta en partie, écrivit en partie, les lois du chemin à faire. La première nécessité est la découverte intérieure pour savoir ce que l'on est vraiment derrière les apparences sociales, morales, culturelles, raciales, héréditaires. Au centre, il y a un être libre, vaste, connaissant, qui s'offre à notre découverte et qui doit devenir le centre agissant de notre être et de notre vie à Auroville. On vit à Auroville pour être libre des conventions morales et sociales; mais cette liberté ne doit pas être un nouvel esclavage à l'ego, à ses désirs et à ses ambitions. L'accomplissement du désir barre la route à la découverte intérieure, qui ne peut s'accomplir que dans la paix et la transparence du parfait désintéressement. L'Aurovilien doit se libérer du sens de la possession personnelle. Pour notre passage dans le monde matériel, ce qui est indispensable à notre vie et à notre action est mis à notre disposition suivant la place que nous devons occuper. Plus nous sommes consciemment en rapport avec notre être intérieur, plus les moyens exacts nous sont donnés. Le travail, même manuel, est une chose indispensable à la découverte intérieure. Si l’on ne travaille pas, si l’on ne met pas sa conscience dans la matière, celle-ci ne se développera jamais. « Pour être un vrai Aurovilien.

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