Savitri - Book Two - Canto 8
And wallowed in its fell abysm of might. These passions even objects seemed to exude,— For mind overflowed into the inanimate That answered with the wickedness it received,— Against their users used malignant powers, Hurt without hands and strangely, suddenly slew, Appointed as instruments of an unseen doom. Or they made themselves a fateful prison wall Where men condemned wake through the creeping hours Counted by the tollings of an ominous bell. An evil environment worsened evil souls: All things were conscious there and all perverse. In this infernal realm he dared to press Even into its deepest pit and darkest core, Perturbed its tenebrous base, dared to contest Its ancient privileged right and absolute force: In Night he plunged to know her dreadful heart, In Hell he sought the root and cause of Hell. Its anguished gulfs opened in his own breast; He listened to clamours of its crowded pain, The heart-beats of its fatal loneliness. Above was a chill deaf eternity. In vague tremendous passages of Doom He heard the goblin Voice that guides to slay, And faced the enchantments of the demon Sign, And traversed the ambush of the opponent Snake. In menacing tracts, in tortured solitudes Companionless he roamed through desolate ways Where the red Wolf waits by the fordless stream And Death's black eagles scream to the precipice, And met the hounds of bale who hunt men's hearts
Vautré dans son effroyable abîme de force. Ces passions, les objets mêmes semblaient exsuder, - Car le mental débordait dans l’inanimé Qui répondait avec la même méchanceté – Contre l’usager émettaient des forces malignes, Blessaient sans l’aide de mains, tuaient soudainement, Désignés comme instruments d’un sort invisible. Ou bien ils se changeaient en parois d’une prison Où des hommes condamnés veillent les heures lentes Comptées par les coups d’une cloche menaçante. Un milieu de mal empirait les âmes mauvaises : Tout y était conscient, tout y était pervers. Perturbant ses ténèbres, il osa contester Son ancien privilège et sa force absolue : Il plongea dans la Nuit pour connaître son cœur, Il chercha dans l’Enfer sa racine et sa cause. Ses gouffres s’ouvrirent dans sa propre poitrine, Il écouta les clameurs de sa peine multiple, Les pulsations de son fatal isolement. Sourde et froide, une éternité régnait au-dessus. En de vagues, terribles passages de Ruine, Il entendit la Voix d’elfe qui mène à tuer, Affronta les enchantements du Signe malin Et franchit l’embuscade du Serpent adverse. En des régions menaçantes, des déserts angoissés, Il avança seul sur des chemins désolés Où le Loup rouge attend près du torrent impassable Et les aigles de la Mort hurlent au précipice, Brava les chiens qui pourchassent les coeurs des hommes Dans ce domaine infernal il osa s’avancer Même en sa fosse et son centre les plus sombres ;
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