Savitri - Book Two - Canto 7

BOOK TWO - The Book of the Traveller of the Worlds

LIVRE DEUX – Le Livre du Voyageur des Mondes

Canto Seven - The Descent into Night

Chant Sept – La Descente dans la Nuit

A mind absolved from life, made calm to know, A heart divorced from the blindness and the pang, The seal of tears, the bond of ignorance, He turned to find that wide world-failure's cause. Away he looked from Nature's visible face And sent his gaze into the viewless Vast, The formidable unknown Infinity, Asleep behind the endless coil of things, That carries the universe in its timeless breadths And the ripples of its being are our lives. The worlds are built by its unconscious Breath And Matter and Mind are its figures or its powers, Our waking thoughts the output of its dreams. The veil was rent that covers Nature's depths: He saw the fount of the world's lasting pain And the mouth of the black pit of Ignorance; The evil guarded at the roots of life Raised up its head and looked into his eyes. On a dim bank where dies subjective Space, From a stark ridge overlooking all that is, A tenebrous awakened Nescience, Her wide blank eyes wondering at Time and Form, Stared at the inventions of the living Void And the Abyss whence our beginnings rose. Behind appeared a grey carved mask of Night Watching the birth of all created things. A hidden Puissance conscious of its force,

Un esprit affranchi de la vie, prêt à connaître, Un cœur divorcé de l’angoisse et la cécité, Du sceau des pleurs, du lien de l’ignorance, Il chercha la cause de cet immense échec. De la Nature visible il détourna les yeux Et projeta son regard dans le Vaste invisible,

La formidable Infinité inconnue qui dort Derrière l’enroulement sans fin du créé, Portant l’univers dans son ampleur intemporelle, - Et les ondes de son existence sont nos vies. Les mondes sont construits par son Souffle inconscient Et Matière et Mental sont ses pouvoirs et figures Et nos pensées de veille le produit de ses rêves. Arrachant le voile des fonds de la Nature, Il vit la source de la douleur du monde Et, béante, la fosse noire de l’Ignorance ; Le mal qui est gardé aux racines de la vie Dressa la tête et regarda dans ses yeux. Sur une berge où meurt l’Espace subjectif, D’une crête qui surplombe tout ce qui est, Une ténébreuse Nescience, éveillée, Ses grands yeux s’étonnant du Temps et de la Forme, Observait les inventions du Vide vivant Et l’Abysse d’où vinrent nos commencements. Puis apparut un masque gris sculpté dans la Nuit, Surveillant la naissance de toutes les choses. Une Puissance cachée, consciente de sa force,

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