Savitri - Book Two - Canto 7

Thoughts that could poison Nature's heavenliest breath, Forcing reluctant lids assailed the sight Acts that revealed the mystery of Hell. All that was there was on this pattern made.

Des pensées qui infecteraient le coeur le plus pur, Et, forçant les paupières, assaillaient la vue Des actes qui montraient le mystère de l’Enfer. Tout ce qui était là était ainsi modelé. Une race possédée habitait ces lieux. Une force mauvaise est tapie au fond de l’homme, - Comprimée par la loi humaine du cœur, Inhibée par les yeux souverains de la Pensée, - Qui peut, dans un feu et un cataclysme de l’âme, Se lever et, invoquant sa nuit native, Renverser la raison, occuper l’existence Et frapper son sabot sur le sol ébranlé. Tel était le centre enflammé de leur être. Une énergie puissante, un dieu monstrueux, Sévère pour les forts, implacable pour les faibles, Sur le monde âpre et sans pitié qu’il avait créé Posait les yeux de pierre de son idée fixe. Le cœur enivré du vin d’un sinistre appétit, Il vibrait de plaisir à la souffrance des autres Et à la musique de la mort et de la ruine. Avoir le pouvoir, être maître, était le seul bien : Il réclamait le monde pour l’espace du Mal Et le règne totalitaire de son parti Pour cruelle destinée de tout ce qui vit. Tout était normalisé d’après un plan unique Sous le poids inerte d’une obscure dictature. Dans la rue, la maison, les conseils, les tribunaux, Il rencontrait des êtres qui semblaient humains Et s’exprimaient avec des ailes de pensée Mais abritaient tout ce qui est sous-humain, abject, Plus vil que la plus vile reptation du reptile.

A race possessed inhabited those parts. A force demoniac lurking in man's depths

That heaves suppressed by the heart's human law, Awed by the calm and sovereign eyes of Thought,

Can in a fire and earthquake of the soul Arise and, calling to its native night, Overthrow the reason, occupy the life

And stamp its hoof on Nature's shaking ground: This was for them their being's flaming core. A mighty energy, a monster god, Hard to the strong, implacable to the weak, It stared at the harsh unpitying world it made With the stony eyelids of its fixed idea. Its heart was drunk with a dire hunger's wine, In others' suffering felt a thrilled delight And of death and ruin the grandiose music heard. To have power, to be master, was sole virtue and good: It claimed the whole world for Evil's living room, Its party's grim totalitarian reign The cruel destiny of breathing things. All on one plan was shaped and standardised Under a dark dictatorship's breathless weight. In street and house, in councils and in courts Beings he met who looked like living men And climbed in speech upon high wings of thought

But harboured all that is subhuman, vile And lower than the lowest reptile's crawl.

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